CONTROVERSES ENTRE EXPERTS (en anglais)

PAYSAGE ET ZONAGE

Six expert-e-s impliqué-e-s dans la construction de ce cours débattent autour de la question du zonage. Ils/elles illustrent leurs positions et les mettent en perspective à partir de leur expérience de terrain.

Partie 1 :

• L’analyse du paysage : indispensable ou luxe chronophage ?
• Faut-il poser un regard d’expert informé ou au contraire un regard vierge, sans  a priori ?
• En quelle saison la mener ?
• Qu’apporte le regard des agriculteurs sur leur environnement?
• Quel intérêt à additionner les regards des disciplines, comme autant de calques superposables ?
• Quels critères choisir pour expliquer et zoner un paysage ?
  

Partie 2 :

• Le zonage par les données biophysiques ne montre pas forcément la diversité des modes de faire valoir ; exemples en Ouganda ou au Cameroun !
• La liste des facteurs pertinents expliquant la diversité est à construire à chaque cas !
• La boite à outils à mettre en œuvre doit être bien garnie !
• « Les agriculteurs ont toujours de bonnes raisons de faire ce qu’ils font, mais la raison qu’ils invoquent n’est pas toujours la bonne ! »
• Il faut rentrer dans les maisons mais aussi savoir s’en éloigner !

HISTOIRE AGRAIRE

Puisqu’on ne se contente pas d’un instantané du présent pour comprendre la diversité des stratégies…

Puisqu’une stratégie n’est pas simplement un projet, mais s’inscrit dans une dynamique, en continuum…
Puisqu’on part du postulat que le présent est le résultat de l’Histoire et que le futur se construit par les décisions d’aujourd’hui…
…alors on peut prétendre que l’étude Historique n’est pas un luxe chronophage réservé aux chercheurs, mais qu’elle est indispensable pour une approche fine des stratégies des acteurs Et de la dynamique des systèmes.

Mais quelles Histoires/histoires interroger et comment ?
Celle des institutions ? Celle des politiques agricoles ? Celle des techniques ? Celle des familles ? Celle des exploitations ? La grande Histoire des États ? 
Et celles du foncier, des sols, des populations, du climat, du marché ?

Sur qui s’appuyer : les anciens, les érudits, les décideurs, les citoyens ?

• Interviewer des gens seuls ou des groupes ?
• Comment traiter des souvenirs vacillants, les discours sur les belles époques, les interprétations des sâchants ou des leaders ?
• Sait-on quantifier des dynamiques historiques ?
• Sait-on évaluer la résilience des systèmes ou la réactivité des agriculteurs ?
• Peut-on cartographier des souvenirs d’anciens, comparer des photographies, des représentations ?
• Sait-on confronter discours et chiffres ?

TYPOLOGIE

La « typo » est un jus de cerveaux (sic) donné en général comme un élément majeur de la conclusion/restitution d’une étude.

Le débat entre les auteurs du cours sur ce thème les a forcés à revenir sur les questions fondamentales qui doivent se poser pour toute enquête :

• Définir la problématique.
• Quelles sont les variables.
• Auprès de qui  collecter les données, comment les traiter, les confirmer, les compléter ?
• La nécessaire simplification des systèmes complexes : qu’est ce qui est en dehors qu’est ce qui est dedans ? Où sont les frontières du modèle ?
• Qui impliquer dans l’étude ? Quelles disciplines mobiliser ?

Comment trancher : vouloir tout comprendre sans finir un jour, versus trop simplifier et dire du faux.
L'armistice : enfin est signée l’armistice de la guerre des "Qualis" contre les "Quantis" : chacun à sa place et au bon moment !

Cette démarche de diagnostic agraire constitue une façon dynamique de se remémorer ou de mettre en perspective les leçons du cours « Méthodes de l'enquête qualitative appliquée à la gestion des ressources naturelles » en l’appliquant à l’analyse de la diversité …